Conférence de presse du 22 novembre 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2021-11-22 20:06

MASTV: Récemment, des dizaines de  milliers de Chinois suivent de près l’actualité d’un étudiant chinois de  l’Université de Chicago, aux États-Unis, qui a été pillé et abattu par un  bandit. La mère endeuillée a prononcé un discours déchirant lors de la  commémoration, disant que son « premier voyage à l’étranger n’était pas pour  assister à la cérémonie de remise des diplômes ou au mariage de son fils, mais  pour ses funérailles. Quelle tragédie humaine ! » Quels sont les commentaires du  Ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Zhao Lijian : Nous sommes  profondément choqués par la mort tragique de l’étudiant chinois et sommes  attristés par la perte d’une vie jeune et innocente. Nous exprimons nos  profondes condoléances et notre sincère sympathie à ses parents. Nous condamnons  fermement les actes brutaux du malfaiteur. Le gouvernement chinois et les  ambassades et consulats chinois attachent toujours une grande importance à la  sécurité des étudiants chinois à l’étranger. Nous exhortons la partie américaine  à prendre des mesures concrètes pour mener une enquête approfondie sur cette  affaire et faire valoir la justice afin que la personne décédée puisse reposer  en paix. À l’heure actuelle, l’Ambassade et les Consulats de Chine aux  États-Unis sont en action pour fournir une assistance consulaire à la famille  endeuillée.

Depuis le début de l’année, trois  incidents graves se sont produits successivement à l’Université de Chicago où  trois étudiants ont été tués par balles, dont deux Chinois. Ces tragédies  répétées ont un lien étroit avec les violences par arme à feu qui prolifèrent  depuis longtemps aux États-Unis. Selon les dernières données publiées sur le  site américain Gun Violence Archive, jusqu’au 21 novembre, 39 892 personnes sont  mortes des violences par arme à feu aux États-Unis cette année, faisant  probablement de l’année 2021 l’année la plus touchée par les graves violences  par arme à feu aux États-Unis depuis 20 ans. Parmi les victimes figurent même  1 345 mineurs. Selon des reportages, après la mort de cet étudiant chinois, des  centaines d’étudiants de l’Université de Chicago sont descendus dans la rue en  criant « Nous sommes ici pour étudier, pas pour mourir ». Je ne sais pas si les  hommes politiques américains qui se vantent tout le temps des soi-disant  « liberté » et « droits de l’homme » ont entendu ces voix déchirantes. Comment  vont-ils réagir ? La Chine demande à l’administration américaine de prendre des  mesures responsables pour assurer la sécurité personnelle de tous les  ressortissants chinois aux États-Unis, y compris les étudiants, et de les  protéger contre les crimes violents graves et les actes antiasiatique et  antichinois.

Radio Television  Hong Kong :  Selon des reportages, le Royaume-Uni discute avec d’autres pays membres de  l’alliance des « Five eyes » d’un éventuel boycott des Jeux  Olympiques d’hiver de Beijing. Quelle est la réponse de la Chine à ce  sujet ?

Zhao Lijian : Nous avons souligné  à de nombreuses reprises que les Jeux Olympiques d’hiver de Beijing sont une  scène pour les athlètes de sports d’hiver du monde entier, qui sont les vrais  protagonistes des jeux. Nous sommes fermement convaincus que, sous la direction  de l’esprit olympique et grâce aux efforts concertés de toutes les parties, nous  offrirons au monde une édition des Jeux Olympiques simplifiée, sûre et splendide  et favoriserons ensemble le développement sain de la cause sportive  internationale. La Chine s’oppose depuis toujours à tout mot et tout acte qui  politisent les activités sportives et violent l’esprit de la Charte olympique.  Le battage médiatique concerné ne fera que nuire aux intérêts des athlètes des  différents pays.

CCTV : Le Représentant spécial du  Président russe pour l’Afghanistan Zamir Kabulov a récemment déclaré que la  situation économique de l’Afghanistan se détériorait avec le gel des actifs  financiers afghans par les États-Unis et le manque d’aide humanitaire promise  par la communauté internationale. La partie chinoise a déclaré à plusieurs  reprises qu’elle apportait toujours un soutien dans la limite de ses capacités à  la paix, à la reconstruction et au développement économique de l’Afghanistan.  Pourriez-vous nous présenter l’aide récente apportée par la Chine à  l’Afghanistan ?

Zhao Lijian : L’hiver glacial est  déjà arrivé. La sécurité et le bien-être du peuple afghan préoccupent toujours  le peuple chinois. Il y a tout juste deux jours, un train de fret spécial chargé  de plus de 1 000 tonnes de matériel d’aide et de produits de première nécessité  est parti de la gare de Wuxi dans le Xinjiang, et ces fournitures seront livrées  en Afghanistan par transport ferroviaire et routier. Il s’agit du troisième  train de fret spécial partant du Xinjiang de la Chine pour l’Afghanistan. Les  fournitures transportées comprennent des vêtements matelassés de coton, des  chaussures en coton, des couvertures, des naans (pain spécial du Xinjiang) ainsi  que du thé au lait en poudre donnés par le Xinjiang à l’Afghanistan. Tout cela  est urgemment nécessaire pour le peuple afghan pendant l’hiver.

Comme vous l’avez mentionné,  l’Afghanistan est toujours confronté à une grave situation économique à l’heure  actuelle. La communauté internationale doit renforcer la solidarité et la  coopération, et tendre rapidement une main secourable pour aider l’Afghanistan à  améliorer les conditions de vie de sa population. Les sanctions unilatérales, en  particulier le gel des actifs afghans à l’étranger, constituent une punition  collective à l’encontre de l’ensemble du peuple afghan et sont en train  d’exacerber la catastrophe humanitaire en Afghanistan. Les actifs gelés de  l’Afghanistan doivent être restitués à leurs véritables propriétaires dès que  possible, au lieu d’être utilisés comme un outil de menaces ou de coercition.

En tant que voisin proche et ami  sincère de l’Afghanistan, la Chine s’efforce toujours de fournir une aide au  mieux de ses capacités pour la paix, la reconstruction ainsi que le  développement économique de l’Afghanistan. Pour aider à atténuer les difficultés  auxquelles se heurte le peuple afghan, la Chine a fait don d’une grande quantité  de matériel humanitaire à l’Afghanistan. Actuellement, la Chine accélère la mise  en place du matériel d’aide humanitaire d’une valeur de 200 millions de yuans  promis à l’Afghanistan, dont toutes les fournitures pour passer l’hiver ont déjà  été livrées dans le pays. Plus de 5 000 tonnes de céréales et 3 millions de  doses de vaccins contre la COVID-19 seront expédiées par lots. Nous continuerons  d’écouter l’appel et les besoins du peuple afghan et de jouer un rôle plus grand  et constructif pour aider l’Afghanistan à surmonter les difficultés.

Quotidien du Peuple : Récemment, les  Missions permanentes de la Chine et de la Russie auprès de l’Office des Nations  Unies à Genève ont co-organisé un webinaire intitulé « Démocratie et droits de  l’homme : des objectifs communs avec des approches diversifiées ». Pourquoi les  deux pays ont-ils organisé l’événement en ce moment ?

Zhao Lijian : Ce webinaire a vu  la participation de plus de 130 personnes, dont des représentants de plus de 60  missions permanentes à Genève, d’organisations non-gouvernementales,  d’universitaires et du média.

De nombreux participants ont  déclaré que l’objectif de la démocratie était de répondre aux besoins des  peuples et de promouvoir le développement et le progrès du pays. L’efficacité de  la démocratie doit être évaluée selon les normes centrées sur les résultats, et  la clé pour juger du succès de la gouvernance d’un pays est de savoir si elle  peut bénéficier à sa population. À quoi servent les élections, la liberté  d’expression et les droits individuels si ces élections ne permettent pas de  sélectionner des dirigeants aux compétences exceptionnelles, si cette liberté  d’expression ne fait qu’entraîner la division sociale et si des millions de  personnes meurent du virus à cause de mesures aveugles pour protéger les  soi-disant droits individuels ?

De nombreux participants estiment  que la diversité est une réalité du monde d’aujourd’hui, et que personne ne doit  monopoliser le droit de définir la démocratie. La communauté internationale doit  mettre fin au monopole de certains pays sur la définition de la démocratie et  permettre à diverses formes de démocratie de s’épanouir. Il n’existe pas de  modèle suprême de démocratie dans le monde. Chaque pays doit avoir le droit de  choisir un système politique et une voie de développement adaptés à ses propres  conditions nationales.

Des représentants présents ont  également indiqué qu’une poignée de pays portaient de l’intérêt sur la question  de savoir si un certain pays répondait aux « normes démocratiques »  occidentales, mais ne s’intéressaient jamais à la question de savoir si le  système international était démocratique ou non. Cela, selon eux, est  insoutenable à l’ère de la mondialisation. Coincés dans la mentalité de la  Guerre froide, certains pays prétendant être des « bastions de la démocratie »  tentent de tracer des lignes basées sur leurs soi-disant « normes  démocratiques ». Cela ne fera qu’accentuer davantage les divergences entre les  pays et n’est absolument pas souhaitable.

Comme nous l’avons dit à maintes  reprises, la sanction unilatérale, l’intervention militaire extérieure et l’acte  d’imposer la démocratie provoqueront des conséquences désastreuses et  persistantes. La démocratie est un droit des peuples de tous les pays, et non la  propriété exclusive de quelques pays. La démocratie est une valeur commune à  l’humanité tout entière, et non un outil utilisé par quelques pays pour  s’ingérer dans les affaires intérieures d’autrui. La question de savoir si un  pays est démocratique ou non doit être jugée par son propre peuple. Ce webinaire  montre que ces points de vue de la Chine ont été reconnus par de plus en plus de  pays.

Agence de presse Xinhua : Récemment,  l’Afrobaromètre, un institut de sondage africain de renom, a publié un rapport  montrant que la Chine occupe la première place en termes d’influence en Afrique.  63 % des personnes interrogées estiment que l’influence politique et économique  de la Chine dans leur pays est « plutôt positive » ou « très positive », alors  que 66 % des sondés considèrent que l’influence politique et économique de la  Chine en Afrique est positive. Parallèlement, nous avons noté que le Secrétaire  d’État américain Antony Blinken avait récemment prononcé un discours au siège de  la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), critiquant  la coopération d’autres pays avec les pays africains. Quels sont les  commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Les chiffres dans  le rapport concerné que vous mentionniez sont quelques exemples illustrant  l’importance positive de la coopération sino-africaine.

Essentiellement axée sur les  bénéfices mutuels et le gagnant-gagnant, la coopération Chine-Afrique a été bien  accueillie par les pays africains. Je vous citerai quelques exemples : en termes  d’échanges commerciaux, la Chine reste le premier partenaire commercial de  l’Afrique pendant 12 années consécutives ; en termes d’infrastructures,  l’Afrique est devenue le deuxième plus grand marché de la Chine pour la  réalisation sous contrat de travaux à l’étranger. À la demande des gouvernements  africains, les entreprises chinoises ont mis en œuvre un grand nombre de projets  d’infrastructures et de bien-être social. Depuis la création du Forum sur la  Coopération sino-africaine (FCSA), les entreprises chinoises ont construit ou  modernisé plus de 10 000 kilomètres de chemins de fer et près de 100 000  kilomètres de routes en Afrique, créant plus de 4,5 millions d’emplois. En  matière de coopération dans les investissements, le stock d’investissements  directs de la Chine en Afrique a dépassé 43,4 milliards de dollars américains,  et la Chine est devenue le quatrième plus grand investisseur en Afrique.

Depuis longtemps, la Chine s’est  engagée dans une coopération pragmatique avec les pays africains dans divers  secteurs, conformément aux principes de « sincérité, résultats réels, amitié et  bonne foi ». À l’heure actuelle, l’Afrique est confrontée à la tâche commune de  vaincre la COVID-19 et de relancer l’économie. Les peuples des pays africains  ont besoin des partenaires de coopération sincères et honnêtes qui tiennent  leurs promesses avec un esprit pragmatique. La Chine n’a aucune objection aux  divers moyens par lesquels les partenaires internationaux de développement de  l’Afrique lui offrent leur soutien. Tant que les peuples africains les  accueillent, la Chine les soutient. Nous sommes d’avis que les pays qui engagent  les échanges et la coopération avec l’Afrique doivent respecter les choix des  peuples africains, écouter les voix de nos amis africains, faire plus de choses  pragmatiques et bonnes pour les peuples des pays africains et jouer réellement  un rôle constructif dans la reprise économique et le développement de l’Afrique.

La Chine est un vieil ami, un  véritable ami et un bon ami du peuple africain. La coopération de la Chine avec  l’Afrique est fondée depuis toujours sur le bien-être des peuples africains, les  besoins et les intérêts de la partie africaine et n’est assortie d’aucune  condition politique. Le peuple chinois espère sincèrement que les pays africains  pourront se développer et se renforcer, et soutient toujours les pays africains  dans le renforcement de leur capacité de développement autonome. Ceci a  également été généralement reconnu et apprécié par les pays africains. La  8e conférence ministérielle du FCSA se tiendra bientôt au Sénégal. La Chine est  prête à saisir cette opportunité pour travailler avec la partie africaine en vue  de nouveaux progrès dans la construction d’une communauté d’avenir partagé  Chine-Afrique.

The Paper : Le Ministère japonais de  l’Économie, du Commerce et de l’Industrie a annoncé le 19 novembre que l’Agence  internationale de l’énergie atomique (AIEA) enverra une équipe d’experts au  Japon à la mi-décembre pour mener une évaluation sur la radioactivité, la  sécurité des procédures de traitement et l’impact environnemental de l’eau  contaminée de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Quelles sont les  attentes de la Chine pour cette mission de l’équipe d’experts de  l’AIEA ?

Zhao Lijian : La Chine espère que  le groupe de travail technique de l’AIEA accomplira son travail sérieusement et  adhérera aux principes objectif, impartial et scientifique pour effectuer une  évaluation, une surveillance et une vérification indépendantes avant, pendant et  après le traitement par le Japon de l’eau contaminée de Fukushima afin de  garantir un traitement absolument sûr de l’eau contaminée nucléaire. La partie  japonaise doit agir en coopération totale avec l’AIEA, notamment en menant  d’amples consultations sur toutes les options possibles de traitement de l’eau  contaminée et en se soumettant à la surveillance et à la vérification en termes  d’exactitude des données et d’efficacité des moyens de traitement. La Chine  continue de suivre les progrès du groupe de travail technique de l’AIEA et  espère qu’il tiendra la communauté internationale et toutes les parties  prenantes au courant en temps utile.

Le traitement de l’eau contaminée  de Fukushima au Japon met en jeu l’écologie maritime et la santé publique à  l’échelle mondiale, et il ne s’agit pas d’une simple affaire intérieure du  Japon. Le Japon doit faire face aux préoccupations de la communauté  internationale et révoquer sa décision erronée de déverser l’eau contaminée dans  la mer. À moins qu’elle ne parvienne à un consensus avec les parties prenantes,  y compris les pays voisins, et les organisations internationales concernées par  le biais d’amples consultations, la partie japonaise ne doit pas entamer  arbitrairement le rejet en mer de l’eau contaminée.

Radio Television  Hong Kong : Le  Ministère lituanien des Affaires étrangères a publié une déclaration exprimant  ses regrets face à la décision de la Chine de rétrograder ses relations  diplomatiques avec la Lituanie au rang de chargé d’affaires. Le Vice-Ministre  lituanien des Affaires étrangères a dit dans une interview que le « Bureau de  représentation » établi par Taiwan en Lituanie n’avait pas de statut  diplomatique et que la Lituanie espérait normaliser ses relations avec la Chine.  Quelle est votre réponse là-dessus ?

Zhao Lijian : La Lituanie, au  mépris total des protestations solennelles et des représentations répétées  faites par la Chine, a autorisé l’établissement par les autorités de Taiwan du  « Bureau de représentation de Taiwan en Lituanie », ce qui constitue une  tentative flagrante de créer « une Chine, un Taiwan » sur la scène  internationale et a créé un mauvais précédent. La Lituanie renonce ouvertement à  l’engagement politique qu’elle a pris dans le communiqué sur l’établissement de  relations diplomatiques avec la République populaire de Chine. C’est un acte  erroné de perfidie. Étant donné que le fondement politique sur lequel les  relations diplomatiques bilatérales au niveau d’ambassadeur a été gâché par la  partie lituanienne, le gouvernement chinois, par nécessité de sauvegarder sa  souveraineté et les normes fondamentales régissant les relations  internationales, est obligé de rétrograder ses relations diplomatiques avec la  Lituanie au rang de chargé d’affaires. Le gouvernement lituanien doit assumer  toutes les conséquences qui en découlent.

L’argument cynique de la partie  lituanienne selon lequel « le Bureau de représentation n’a pas de statut  diplomatique » est purement une couverture. Les autorités taiwanaises ont  affirmé avec arrogance que l’établissement du « Bureau de représentation de  Taiwan » en Lituanie était une soi-disant « percée diplomatique importante » de  Taiwan et un soi-disant « acquis diplomatique important ». Cela n’est autre  qu’un aveu des autorités taiwanaises et des forces séparatistes visant  l’« indépendance de Taiwan », et constitue une preuve solide de leurs actes  séparatistes de l’« indépendance de Taiwan ».

La Lituanie doit corriger  immédiatement son erreur et ne pas sous-estimer la forte volonté du peuple  chinois à défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays. Nous  avertissons aussi sévèrement la partie taiwanaise que peu importe à quel point  les forces séparatistes prônant l’« indépendance de Taiwan » déforment les faits  et confondent le noir et le blanc, le fait historique que la partie continentale  de la Chine et Taiwan appartiennent à une seule et même Chine ne peut jamais  être changé. La tentative de se faire gros en s’appuyant sur des forces  étrangères et de se livrer à la manipulation politique n’aboutira finalement  qu’à une impasse.

Enfin, je tiens à souligner que  si la Lituanie est arrivée là où elle se trouve aujourd’hui, c’est évidemment à  cause de l’instigation d’un certain grand pays, mais ce qui a été lésé, ce sont  les intérêts de la Lituanie. Nous appelons les autres pays du monde à agir en  conformité avec leurs propres intérêts fondamentaux et en faveur de la justice  internationale et à s’abstenir d’être pris en otage par un certain grand pays ni  d’être impliqués dans une confrontation inutile.

Dragon TV : Selon des informations  publiées sur le site Web de la Maison Blanche le 19 novembre, le Président  américain a approuvé le mémorandum d’accord autorisant l’échange d’informations  sur la propulsion nucléaire navale entre les États-Unis, le Royaume-Uni et  l’Australie. Le Président américain a également dit que l’accord apportera une  contribution substantielle au renforcement de la coopération en matière de  défense et de sécurité entre les trois pays et approfondira le partenariat  trilatéral en matière de sécurité. Quels sont les commentaires de la Chine à ce  sujet ?

Zhao Lijian : La Chine exprime sa  grave préoccupation concernant la coopération en matière de sous-marins  nucléaires entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie. Cette pratique  aggrave délibérément les tensions régionales, stimule la course aux armements,  menace la paix et la stabilité régionales et sape les efforts internationaux de  non-prolifération nucléaire. De nombreux pays ont exprimé leurs graves  préoccupations sur les éventuelles conséquences négatives de la coopération.

En vertu de son système actuel de  garanties et de surveillance, l’AIEA n’est pas en mesure d’exercer une  supervision efficace sur les réacteurs nucléaires et les matières nucléaires de  qualité militaire que les États-Unis et le Royaume-Uni comptent fournir à  l’Australie, et ne peut garantir que les matières et technologies nucléaires  concernées ne seront pas utilisées pour développer des armes nucléaires. Par  conséquent, cet acte des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’Australie posera un  risque énorme de prolifération nucléaire, constitue une violation flagrante de  l’objectif et du principe du Traité sur la non-prolifération des armes  nucléaires (TNP) et portera gravement atteinte au système international de  non-prolifération nucléaire.

Tout en faisant fi des règles  internationales et de l’opposition de toutes les parties, les États-Unis, le  Royaume-Uni et l’Australie ont concocté le soi-disant accord autorisant  l’échange d’informations sur la propulsion nucléaire navale et se sont entêtés à  faire progresser la coopération sur les sous-marins nucléaires. C’est  extrêmement irresponsable. Alors permettez-moi de poser les questions  suivantes : Quelles informations les trois pays vont-ils partager ? Est-il  conforme aux obligations internationales respectives des trois pays ? Cela  entraînera-t-il une prolifération nucléaire ? Comment les trois pays  garantiront-ils que les matières et technologies nucléaires concernées ne seront  pas utilisées pour développer des armes nucléaires ? Comment éviter que les  autres pays ne suivent l’exemple de cet acte erroné ? Les trois pays ont  l’obligation de donner des explications claires à la communauté internationale  sur ces questions.

CGTN : Le 21 novembre,  le chef  militaire soudanais Abdel Fattah al-Burhan a signé un accord politique  avec l’ancien Premier Ministre du gouvernement de transition Abdallah Hamdok, qui permet à M.  Hamdok de reprendre ses fonctions et de former un cabinet de  technocrates. Quels sont les commentaires de la Chine à cet égard ?  

Zhao Lijian : La Chine salue  l’accord politique signé par les parties concernées au Soudan. Cela contribue à  maintenir la solidarité nationale, la paix et la stabilité dans le pays. La  Chine travaillera de concert avec la communauté internationale pour continuer à  apporter une « énergie positive » aux efforts du Soudan pour faire avancer la  transition politique.

Phoenix TV : Selon des reportages, un  porte-parole de la Commission européenne a déclaré le 21 novembre que l’Union  européenne (UE) estimait que le fait que la Lituanie autorisait Taiwan à établir  un « Bureau de représentation » sur son sol ne contrevenait en rien à l’adhésion  de l’UE au principe d’une seule Chine. L’UE a déclaré lors de ses contacts avec  la Chine et dans ses déclarations publiques que cette affaire relevait des  relations bilatérales entre la Chine et la Lituanie. Néanmoins, depuis cet été,  l’UE se tenait toujours aux côtés de la Lituanie pour faire face aux mesures  « coercitives » continues de la Chine. Quelle est la réponse de la Chine à  cela ?

Zhao Lijian : Les tenants et les  aboutissants de la question liée à Taiwan qui implique la Lituanie sont clairs.  Au mépris de la position solennelle du gouvernement chinois, de l’intérêt  général des relations entre les deux pays ainsi que des normes fondamentales  régissant les relations internationales, la Lituanie s’est obstinée à autoriser  l’établissement d’un « Bureau de représentation » en Lituanie au nom de Taiwan.  L’acte de la partie lituanienne constitue une création flagrante d’« une Chine,  un Taiwan » sur la scène internationale, et viole son engagement politique pris  dans le communiqué sur l’établissement de ses relations diplomatiques avec la  République populaire de Chine. Cet acte de mauvaise foi a créé un grave  précédent à l’échelle internationale. Le gouvernement lituanien doit assumer  toutes les conséquences qui en découlent.

Les remarques concernées de l’UE  ont méprisé les faits et ont évidemment violé son engagement pris en 1975 lors  de l’établissement de ses relations diplomatiques avec la République populaire  de Chine. En 1975, le Vice-Président de la Commission de Communauté économique  européenne (CEE) Christopher Soames a effectué une visite en Chine, lors de  laquelle il était parvenu à un consensus avec la partie chinoise sur  l’établissement des relations officielles entre la Chine et la CEE. Sur la  question liée à Taiwan, M. Soames a déclaré : « Tous les États membres de la CEE  reconnaissent le gouvernement de la République populaire de Chine et ont adopté  une position acceptable pour la République populaire de Chine sur la question  liée à Taiwan. En vertu de cette position, je confirme que la CEE n’entretient  aucune relation officielle ni conclut aucun accord avec Taiwan. » L’UE doit  honorer ses engagements plutôt que de manquer à sa parole.

Nous exhortons la Lituanie et  l’UE à respecter véritablement le principe d’une seule Chine et à honorer leurs  engagements politiques sur la question liée à Taiwan par des actions honnêtes.  Si quelqu’un considère Taiwan comme une carte qui peut être jouée facilement  pour nuire aux intérêts de la Chine, ce sera une tentative totalement mal  calculée. De tels actes ne changeront jamais le fait que les deux rives du  Détroit de Taiwan appartiennent à une seule et même Chine. Cela ne fera que  renforcer davantage la détermination du peuple chinois à défendre la  souveraineté et l’intégrité territoriale du pays et à réaliser la réunification  complète de sa patrie.

HRTN : Selon des reportages, l’armée  lituanienne a violemment repoussé, avec des chiens militaires, les réfugiés  bloqués dans la zone frontalière entre son pays et le Bélarus. Quels sont les  commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Nous exprimons  notre grave préoccupation quant au recours par le gouvernement lituanien à  l’armée et à des chiens militaires pour traiter violemment les réfugiés, et le  condamnons sévèrement. Cela démontre pleinement à quel point les soi-disant  « liberté » et « démocratie » autoproclamées et défendues par la Lituanie et  certains autres pays sont hypocrites. Nous appelons vivement la Lituanie à  mettre fin à la violence et à prendre des mesures efficaces pour protéger les  droits de l’homme et les divers droits fondamentaux des réfugiés.

AFP : La Chine va-t-elle rompre ses  relations diplomatiques avec la Lituanie ?

Zhao Lijian : Je viens de  présenter la position de principe de la Chine sur ses relations avec la  Lituanie. Le Ministère des Affaires étrangères a publié une déclaration et  informé la partie lituanienne que les relations diplomatiques bilatérales  avaient été rétrogradées au rang de chargé d’affaires. Selon la Convention de  Vienne sur les relations diplomatiques, les relations diplomatiques peuvent être  classées en trois catégories de chefs de mission, à savoir les ambassadeurs ou  les nonces, les envoyés, ministres et internonces, et les chargés d’affaires. La  Chine a pleinement démontré sa position solennelle par sa décision. Nous  prendrons toutes les mesures nécessaires pour défendre la souveraineté et  l’intégrité territoriale du pays et sauvegarder nos intérêts vitaux.

Dans les prochaines semaines, ce  à quoi nous devrons nous intéresser, c’est de voir si la Lituanie ira jusque  dans une impasse sur cette mauvaise voie, ou bien elle changera de cap et  remédiera aux erreurs avant qu’il ne soit trop tard.

China Review News : Selon des reportages, des  enlèvements de citoyens chinois se sont récemment produits en République  démocratique du Congo (RDC) et au Nigeria. Pourriez-vous fournir des  informations à ce sujet ?

Zhao Lijian : Au petit matin du  21 novembre, heure locale, le site d’une société minière dans la province du  Sud-Kivu en RDC a été attaqué par un groupe d’hommes armés inconnus, entraînant  la mort d’un policier militaire et l’enlèvement de cinq ressortissants chinois.  Saisi de l’affaire, le Ministère des Affaires étrangères a chargé l’Ambassade de  Chine en RDC de déclencher le mécanisme d’urgence sans tarder, de contacter en  urgence les autorités compétentes de la RDC pour s’efforcer de secourir les  otages et d’assurer leur sécurité, et de demander à l’entreprise de déplacer les  huit autres ressortissants chinois sur des sites sûrs. En outre, le 19 novembre,  heure locale, trois ressortissants chinois ont été kidnappés par des braqueurs  armés dans une entreprise privée à capitaux chinois de l’État de Kogi, au  Nigeria. Une garde armée de la police sur le site a été blessée. Le Nigeria est  en train de former un groupe de travail pour effectuer le sauvetage.

Depuis le début de cette année,  des enlèvements de ressortissants chinois en RDC et au Nigeria se sont produits  de temps en temps, et le risque sécuritaire y reste élevé. Le Ministère chinois  des Affaires étrangères et les ambassades et consulats de Chine à l’étranger ont  publié des avertissements à plusieurs reprises, demandant aux ressortissants  chinois de « ne pas se rendre pour le moment » dans les zones à haut risque, et  aux entreprises et ressortissants dans les zones à haut risque de se déplacer ou  s’évacuer dès que possible. À cette occasion, nous demandons une fois de plus  aux entreprises et aux ressortissants chinois à l’étranger de suivre de près les  risques de sécurité dans les pays concernés et les avertissements de sécurité  émis par le Ministère des Affaires étrangères et les ambassades et consulats  concernés. Les ressortissants chinois doivent se faire enregistrer auprès des  ambassades et des consulats, mieux se protéger, et intensifier les préparatifs  d’urgence. À ceux qui se trouvent dans des régions à haut risque, veuillez vous  déplacer ou vous évacuer dès que possible.

Global Times : Selon des reportages, en réponse  aux commentaires de l’Ambassade de Chine en Australie sur l’acquisition par  l’Australie de sous-marins nucléaires, le Ministre australien de la Défense,  Peter Dutton, a déclaré le 19 novembre que les propos de diplomates de  l’Ambassade de Chine étaient provocateurs, stupides et ridicules. Quels sont les  commentaires du Ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Zhao Lijian : Les remarques de M.  Dutton sont extrêmement absurdes et irresponsables. En tant que haut responsable  du gouvernement australien, ce politicien est hanté de mentalité de la Guerre  froide et de préjugés idéologiques. Poussé par des intérêts politiques égoïstes,  il a fait des remarques provocatrices à plusieurs reprises sur des questions  liées à la Chine, a tenu des propos choquants et surprenants, voire même n’a pas  hésité à mettre l’Australie en confrontation avec la Chine. Tout cela a révélé  son intention malveillante, d’ailleurs bien connue de tous.

Depuis une certaine période, des  politiciens australiens ont spéculé sur la « menace chinoise », accusé et  attaqué la Chine sans fondement, provoqué des tensions et créé des  affrontements, comme si la tranquillité les ennuie. Ils se sont immiscés  brutalement dans la question de Taiwan et d’autres affaires intérieures de la  Chine, et ont soutenu les forces prônant « l’indépendance de Taiwan ». La  coopération entre l’Australie, les États-Unis et le Royaume-Uni en matière de  sous-marins à propulsion nucléaire a sapé les efforts internationaux pour la  non-prolifération nucléaire et a aggravé la course aux armements nucléaires, ce  qui a suscité une grande inquiétude dans les pays de la région. De tels actes  vont à l’encontre de la tendance mondiale de l’époque marquée par la paix, le  développement et la coopération, et nuisent également aux intérêts de  l’Australie et à son image internationale.

Ces politiciens australiens  doivent abandonner la mentalité de la Guerre froide et les préjugés  idéologiques, s’abstenir de se faire arbitrairement des « ennemis imaginaires »,  et cesser de rechercher des intérêts politiques égoïstes à travers des actes  antichinois, sinon ils finiront par se tirer une balle dans le pied et devenir  la risée du monde entier.

CNA : Le Myanmar n’a pas participé  au Sommet célébrant le 30e anniversaire de l’établissement des  relations de dialogue Chine-ASEAN (Association des nations de l’Asie du Sud-Est)  qui s’est tenu aujourd’hui. La Chine peut-elle l’expliquer ?

Zhao Lijian : Ce matin, le Sommet  célébrant le 30e anniversaire de l’établissement des relations de dialogue  Chine-ASEAN s’est déroulé avec succès, en présence des dirigeants de la Chine et  de pays de l’ASEAN. Nous en avons déjà publié un communiqué de presse. Grâce aux  efforts conjoints de la Chine et des pays de l’ASEAN, dont le Myanmar, la  réunion a obtenu des résultats fructueux et est devenue une étape importante  dans le développement des relations Chine-ASEAN. Le Myanmar est un membre  important de la famille de l’ASEAN. La Chine soutient toujours la solidarité au  sein de l’ASEAN et la promotion par l’ASEAN de la mise en œuvre du « consensus  en cinq points » sur la question du Myanmar, et est disposée à travailler avec  l’ASEAN pour promouvoir le développement continu de leur partenariat stratégique  global.

Reuters : Le dirigeant philippin a  évoqué la récente confrontation entre des navires chinois et philippins en Mer  de Chine méridionale lors du Sommet commémorant le  30e anniversaire de l’établissement des  relations de dialogue entre la Chine et l’ASEAN, affirmant que l’État de droit  était le seul moyen de résoudre ce problème. La partie philippine a également  mentionné la sentence arbitrale sur la Mer de Chine méridionale d’il y a des  années, disant que le tribunal arbitral avait estimé à l’époque que les  réclamations concernées de la Chine n’avaient aucune base légale. Quels sont les  commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La souveraineté  territoriale et les droits et intérêts maritimes de la Chine en Mer de Chine  méridionale disposent d’une base historique et juridique suffisante. L’arbitrage  relatif à la Mer de Chine méridionale et sa soi-disant sentence sont illégaux,  nuls et non avenus. Aucune tentative de mettre en cause la souveraineté et les  intérêts de la Chine ne sera réussie. À l’heure actuelle, la zone maritime  concernée de la Mer de Chine méridionale est généralement calme, et la Chine et  les Philippines maintiennent une communication étroite.

CCTV : Selon un média américain,  l’armée américaine a lancé une frappe aérienne sur une base de l’organisation  extrémiste « État islamique » à Baghuz, en Syrie,  en mars 2019, ce qui a entraîné la mort de civils, dont au moins 64 femmes et  enfants. Mais l’armée américaine a délibérément dissimulé cet incident. Après  des mois d’enquête, ce média a révélé qu’un groupe de femmes et d’enfants avait  été retrouvé au bord d’une rivière alors que le drone militaire américain  recherchait des cibles militaires. Sans donner aucun avertissement, des avions  militaires américains ont largué à deux reprises des bombes de 2 500 livres sur  la foule. Après cela, l’armée américaine a « réduit le nombre de victimes,  retardé la publication du rapport et rasé le site de l’explosion avec des  bulldozers ». Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?  

Zhao Lijian : La vie du peuple  syrien ne compte pas moins que les autres. La brutalité et les actions  sanglantes perpétrées par l’armée américaine sont épouvantables. Ce qui est  encore plus scandaleux, c’est que, comme l’a souligné le média américain,  l’armée américaine n’avait jamais publiquement admis que la frappe aérienne sur  Baghuz, en Syrie, avait fait des victimes civiles. Au cours des trois dernières  années, l’armée américaine a délibérément et systématiquement essayé de  dissimuler cet incident. Ce n’est que lorsque les médias ont remis en question  la description de l’attaque que l’armée américaine a été obligée d’admettre que  des civils avaient été tués. Dans des « rapports d’évaluation » ultérieurs,  l’armée américaine a toujours intentionnellement décrit l’incident comme des  « erreurs de mise en œuvre » et des « erreurs sans intention », et elle ne  voulait pas en assumer la responsabilité. C’est tout simplement le traitement de  la vie humaine comme un fétu de paille.

Ce que les frappes aériennes de  Baghuz ont révélé n’est que la pointe de l’iceberg de la politique belliciste  adoptée par les États-Unis dans le monde entier au fil des ans. Il n’y a pas si  longtemps, l’armée américaine a mené une frappe aérienne contre un immeuble  résidentiel en Afghanistan sous prétexte de lutte contre le terrorisme, causant  la mort de 10 civils, dont un enfant de 2 ans. Lors de l’incident dans la ville  irakienne de Haditha en 2005, qui a choqué le monde entier, l’armée américaine a  tué 24 civils irakiens sans distinction, y compris des personnes âgées, des  femmes et des enfants, à la suite de la mort d’un soldat américain.

Au cours de ces 20 dernières  années, les États-Unis ont lancé des opérations militaires en Irak, en Syrie, en  Afghanistan et dans d’autres pays au nom de la lutte contre le terrorisme. Ces  guerres ont fait plus de 800 000 morts, dont environ 335 000 civils. L’armée et  le gouvernement américains ont dissimulé à plusieurs reprises le fait que des  civils innocents ont été tués par l’armée américaine. S’agit-il de la soi-disant  « promotion de la démocratie, sauvegarde des droits de l’homme et défense de la  justice internationale » dont se vantent les États-Unis ? La partie américaine  doit enquêter sérieusement sur ces crimes graves dans le domaine humanitaire, en  punir les responsables et donner des explications responsables aux peuples des  pays victimes et à la communauté internationale.

AFP : Selon le Financial Times, la Chine a testé un missile  hypersonique en août dernier et ce missile peut tirer un projectile en plein  vol. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Zhao Lijian : J’ai autrefois  répondu à ce genre de questions. Selon des reportages, c’était un test de  routine d’un engin spatial pour vérifier des technologies liées à la  réutilisabilité de l’engin. Avant son retour, l’engin s’est séparé de ses  équipements auxiliaires, qui ont brûlé et se sont désintégrés lors de la rentrée  atmosphérique.

Associated Press du Pakistan : Environ 95 % des  travaux du premier projet hydroélectrique dans le cadre du Corridor économique  Chine-Pakistan (CECP) ont été achevés. La centrale devrait fournir 3 milliards  de kilowattheures d’énergie propre à environ 5 millions de personnes chaque  année. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Zhao Lijian : Le 20 novembre, la  centrale hydroélectrique de Karot, premier projet hydroélectrique dans le cadre  du CECP, a fermé les vannes de ses tunnels de dérivation et a commencé à stocker  de l’eau. J’y exprime mes félicitations. Lors de mon mandat à l’Ambassade de  Chine au Pakistan, j’ai visité à maintes fois ce projet. Actuellement, environ  95 % du projet a été achevé. Après sa mise en service, la centrale devrait  fournir 3,2 milliards de kilowattheures d’électricité en moyenne chaque année,  réduisant ainsi les émissions de dioxyde de carbone d’environ 3,5 millions de  tonnes par an. Le projet hydroélectrique de Karot non seulement fournira au  Pakistan une énergie stable et à bas prix et optimisera davantage sa structure  d’approvisionnement énergétique, mais aidera également le pays à réaliser un  développement durable.

Le CECP est un projet phare dans  le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » et la coopération  énergétique est une partie importante du corridor. La Chine est disposée à  travailler avec le Pakistan pour mettre en œuvre l’important consensus atteint  par les dirigeants des deux pays sur la construction conjointe de qualité du  CECP, approfondir la coopération dans divers domaines, notamment sur l’énergie,  continuer à libérer les effets positifs du corridor en matière de promotion de  la croissance et d’amélioration du bien-être du peuple, et faire du CECP un  projet de démonstration de la coopération de qualité dans le cadre de  l’Initiative « la Ceinture et la Route ».

Radio Television  Hong Kong :  Selon des médias japonais, la Réunion des dirigeants Chine-Japon-République de  Corée de cette année pourrait continuer d’être annulée. Quels sont les  commentaires de la Chine à cet égard ?

Zhao Lijian : La Chine, le Japon  et la République de Corée sont des voisins proches et d’importants partenaires  de développement les uns pour les autres. Développer la coopération tripartite  est dans l’intérêt commun des trois pays et favorise la paix, la stabilité et la  prospérité en Asie du Nord-Est. La partie chinoise attache une grande importance  à la coopération Chine-Japon-République de Corée et maintient toujours des  échanges avec les deux autres pays sur le programme de coopération trilatérale.